Notre proposition s'inscrit dans l'axe 1 du congrès étant donné qu'elle s'intéressera à un dispositif de formation informel mis en place dans les quinze départements de français des universités tunisiennes. Il s'agira donc ici d'un compte-rendu de pratiques qui pourra prendre la forme d'un atelier durant lequel nous pourrons à la fois initier les participants à la mise en place de ce type d'activités et questionner les compétences que cela permet aux étudiants et aux enseignants d'acquérir (Day : 2001).
L'action dont nous rendrons compte est relative à la mise en œuvre d'activités culturelles hors cadre, dans la mesure où elles ne se réalisent pas sur les temps d'enseignement dédiés. L'ambition est ici de créer une dynamique collaborative entre départements et de faire monter en compétences ses membres, enseignants et étudiants, dans le montage et la gestion de projets culturels.
Afin de répondre aux besoins exprimés en termes de professionnalisation des étudiants, d'attractivité des départements et de rayonnement de la langue française, les projets doivent idéalement revêtir un caractère innovant et professionnalisant, être source de partenariats et de liens avec les écosystèmes externes et internes et permettre de faire rayonner le département au sein de l'établissement et hors ses murs.
Nous reviendrons ici sur la manière dont les enseignants et les étudiants sont accompagnés pour être en mesure de répondre à un appel d'offres, élaborer, mettre en œuvre puis évaluer un projet culturel étudiant. Une attention particulière sera accordée au développement des compétences, à la fois chez les étudiants et chez les enseignants, et au rôle que jouent les activités réflexives mises en place pendant l'accompagnement (Charlier, Biemar, Boucenna, Beckers,François & Leroy : 2020; Altet, Desjardins, Etienne, & Perrenoud : 2013).
Nous verrons ainsi comment ce type d'initiative permet de favoriser chez l'étudiant le développement langagier ainsi que l'acquisition de soft skills et d'accompagner, chez les enseignants-chercheurs, le développement professionnel (Perrenoud : 2001). Nous nous intéresserons ici aux compétences qui, bien qu'acquises par et pour des activités informelles peuvent avoir un impact sur les pratiques enseignantes plus formelles (Babault, Grabowska, Rivens-Mompean, 2022).
Mots clés : projet culturel, rayonnement des départements de français, développement des compétences des étudiants, renforcement des compétences des enseignants-chercheurs, activités réflexives.
Bibliographie :
Altet, M., Desjardins, J., Etienne, R., & Perrenoud, P. (2013). Former des enseignants réflexifs: Obstacles et résistances. De Boeck Supérieur.
Babault, S., Grabowska, M., Rivens-Mompean, A. (dir.) (2022). Apprentissages formels et informels des langues : quelles articulations ? RDLC Les cahiers de l'ACEDLE. Vol. 20, N°1.
Charlier, E., Biemar, S., Boucenna, S., Beckers, J., François, N & Leroy, C. (2020). (2ème éd.). Comment soutenir la démarche réflexive? Outils et grilles d'analyse des pratiques. De Boeck supérieur.
Day, C. (2001). Développement professionnel et pratique réflexive : finalités, processus et partenariats, Carrefours de l'éducation, vol. 12 (no. 2), 40-54.
Perrenoud, P. (2001). Développer la pratique réflexive dans le métier d'enseignant. Professionnalisation et raison pédagogique, ESF.